La vie continue même en temps de Covid19!
- La Rédaction
- 8 mai 2020
- 3 min de lecture

Buongiorno !
C’est à mon tour de vous présenter mon expérience au sein du Master DAST et je suis ravi de le faire.
Ayant eu juste le temps de poser mes valises à l’appartement après le vol Rome-Paris, le 30 Septembre 2019, je m’apprêtais à participer à mon premier jour du Master. Chaussures cirées. Chemise repassée. Cravate, laquelle ? « ah mais peut-être, que ça fait un peu trop, non ?! » – Je me disais -.
Bref, la rentrée a été très sympathique car pour la première fois je me retrouvais à l’Agence Spatiale Européenne pour débuter ce parcours académique. C’était incroyable !
Et plus, à quelques mois de distance je repense encore à un passage d’une lecture que j'ai eu en tête pendant longtemps : « Et si un jour ou une nuit, un démon se glissait furtivement dans ta plus solitaire solitude et te disait : ” Cette vie, telle que tu la vis et l’a vécue, il te faudra la vivre encore une fois et encore d’innombrables fois ». Le concept philosophique de l’éternel retour, ici métaphorisé par Nietzsche, m’avait trompé. Mais positivement ! Rome-Paris, ESA-ESRIN, je me retrouve aujourd’hui stagiaire au sein du Copernicus Space Office de l’ESRIN au siège de Frascati (Rome).
Au vu de la situation internationale actuelle, bien évidemment, je n’ai pu débuter physiquement mon expérience sur le lieu de travail, néanmoins je couve soigneusement mon ordinateur toute la journée pour compléter mes missions principales. Ah oui, il faudrait peut-être que je vous en parle !
La mission principale de l’ESRIN est l’observation de la terre et de toutes les applications qui peuvent en découler, des programmes différents. Personnellement, je travaillerai majoritairement sur deux questions : la première qui reflète les questions politiques sous un aspect réglementaire avec les institutions européennes dans l’établissement de programme spatiaux ; la deuxième, d'aspect plutôt juridique, concernant les questions de confidentialité et protection des données.
L’objectif de ce programme est très ambitieux car « surveiller et prévoir l'état de l'environnement sur terre, en mer et dans l'atmosphère, afin de soutenir les stratégies d'atténuation et d'adaptation au changement climatique, la gestion efficace des situations d'urgence et l'amélioration de la sécurité de chaque citoyen » n’est pas facilement accessible. Mais l’enjeu est tout aussi grand que ma gratitude de faire partie de ce projet en tant que stagiaire.
Voilà pourquoi, tout en cherchant de maîtriser mon impatience, comme un enfant en punition, et l’envie de courir dans les champs d’oliviers, comme le Petit Prince et son désir d’apprivoisement, j’adopterai les conseils du renard : « Il faut être très patient. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien ». C’est ainsi, que pour le moment, je me contenterai d'observer la terre à travers les yeux des satellites Sentinel. C’est pour cette raison que la question qu’on devrait se poser ne serait donc pas de savoir s'il y aura un avenir numérique, très fortement critiqué pour sa socialité réduite, car nous y sommes ; mais bien si nous disposerons d’un horizon étant donné que nous continuons à le penser de la même manière que le passé.
Pour finir, une mention spéciale doit être nécessairement donnée à nos professeurs et nos maîtres de stage qui ont su être à la hauteur du défi posé par la pandémie en s’adaptant, car seul celui qui change peut rester fidèle à lui-même.

Aaron Scorsa
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